L’opposition officielle promet de continuer à se battre pour des investissements alors que les conservateurs restent assis sur des milliards de dollars
QUEEN’S PARK — Le NPD de l’Ontario promet de continuer de se battre pour des investissements urgents en santé et en éducation, ainsi que pour des aides en matière de coût de la vie, alors que Doug Ford met en avant un énoncé économique de l’automne qui porte en lui les germes d’une aggravation de la crise dans les hôpitaux et qui abandonne à leur sort les familles qui peinent à faire face à des factures astronomiques.
Il n’y a même pas une cenne nouvelle pour les infirmières et autres travailleurs et travailleuses de la santé dans la mise à jour économique du gouvernement — et ce, pendant que les hôpitaux de l’Ontario sont secoués par une crise du personnel. Le Bureau de la responsabilité financière (BRF) a confirmé aujourd’hui que le gouvernement allait dépenser environ 400 millions de dollars de moins cette année par rapport aux besoins existants en éducation.
« Il est difficile d’imaginer la crise des soins de santé empirer encore plus », a dit Catherine Fife, porte-parole du NPD en matière de Finances. « On a vu des opérations chirurgicales annulées, des services d’urgences fermer, de longues attentes en proie aux douleurs, et maintenant, pas assez de lits en soins intensifs pédiatriques pour les enfants dont l’état exige de tels soins. Il est profondément perturbant qu’aucune de ces réalités n’ait mû Doug Ford à faire les investissements nécessaires pour appuyer nos hôpitaux.
« Au lieu de reconnaître l’effet désastreux qu’a eu le plafonnement des salaires des infirmières, au lieu d’abroger la loi 124 pour palier cet effet, les conservateurs sont en voie de créer une crise dans les écoles, toujours en y plafonnant les salaires. C’est encore plus choquant que M. Ford refuse de dépenser dans des secteurs critiques tels que la santé ou l’éducation quand il est assis sur des milliards de dollars non dépensés. »
La mise à jour économique du gouvernement fait suite à un surplus de plusieurs milliards de dollars et ne comble pas le manque à gagner prévu par le BRF pour les prochaines années. Cela comprend, d’ici l’année 2024-2025, un manque à gagner d’environ 6,2 milliards en soins de santé, un manque à gagner d’environ 1 milliard en éducation, et un manque à gagner d’environ 360 millions en études postsecondaires.
Mme Fife a dit que le NPD continuera de se battre pour des investissements en soins de santé et en éducation, ainsi que pour des mesures s’attaquant au coût de la vie, qui atteint des niveaux astronomiques.
« Les Ontariens et les Ontariennes devraient pouvoir compter sur des soins de santé de qualité et sur un système de d’éducation hors pair ; or, cela prend des investissements », a souligné Mme Fife. « Non seulement nous faut-il des mesures pour protéger nos services publics, dont l’importance ne saurait être surestimée, mais il nous faut agir pour aider les gens à payer leurs factures. Il y a plein de choses que l’on peut faire pour nous attaquer au coût écrasant de la vie — y compris aider les gens à réduire leurs factures d’électricité, investir dans les logements abordables, et rétablir et élargir le contrôle des loyers. »
Au lieu de gérer la crise de l’abordabilité des logements, le gouvernement a baissé ses prévisions en matière de mises en chantier pour les prochaines années.