QUEEN’S PARK – Le NPD poursuit sa campagne pour empêcher Doug Ford d’envoyer encore plus de chirurgies vers des cliniques à but lucratif : le projet de loi de France Gélinas, visant à protéger les Ontarien·nes contre les frais injustes et illégaux en matière de soins de santé, passe à sa deuxième lecture à Queen’s Park ce mercredi.
« Il y a une crise dans nos hôpitaux à l’heure actuelle, qui ne ferait qu’empirer avec l’envoi d’encore plus de chirurgies vers des cliniques à but lucratif », a dit Mme Gélinas. « Les gens doivent déjà composer avec des factures énormes imposées par les cliniques à but lucratif, à cause d’une surveillance inadéquate. Ainsi, les gens se voient obligés de payer des milliers de dollars qu’ils n’ont pas ou d’encourir des dettes massives. »
La Coalition ontarienne pour la santé, l’organisme Médecins canadiens pour le régime public, le Journal de l’Association médicale canadienne et le Bureau de la vérificatrice générale de l’Ontario ont tous trouvé que les établissements de soins de santé à but lucratif imposent souvent des honoraires injustes et requièrent souvent que leurs patients passent des examens médicaux qui ne sont pas nécessaires.
« Plus de privatisation comme le souhaite Doug Ford, cela voudra dire plus de factures élevées pour les patients, et des attentes pénibles encore plus longues pendant que notre système de santé se voit de plus en plus privé de ressources précieuses », a précisé Mme Gélinas. « Nous devrions sévir contre cette pratique prédatrice au lieu d’élargir la privatisation des soins de santé. »
Le projet de loi de Mme Gélinas vise à s’assurer qu’il y aura des conséquences pour les établissements de santé à but lucratif qui imposent des honoraires injustes aux Ontarien·nes. Le projet de Loi de 2022 sur les soins de santé qui ne sont pas à vendre (lutte contre la facturation d'honoraires injustes aux patients)donnerait aux ordres qui réglementent les professions des soins de santé le pouvoir d’imposer des amendes et de suspendre des permis en reconnaissant ces pratiques prédatrices comme une forme d’inconduite professionnelle. Les établissements de santé à but lucratif qui imposent des honoraires injustes à leurs patients pourraient aussi perdre leur permis d’exercice et se voir obligés de rembourser les patients.
« Si elle est adoptée, la Loi sur les soins de santé qui ne sont pas à vendremettrait en place de nouvelles mesures de surveillance et de nouvelles pénalités contre les établissements à but lucratif qui imposent des honoraires injustes aux patients », a dit Mme Gélinas. « il faudrait que les ordres régulateurs responsables de la protection des patients aient le pouvoir de s’attaquer au problème des honoraires injustes dans les soins de santé. »
Cela fait un bon moment que le NPD demande au gouvernement Ford de mettre fin à ses tentatives de privatiser les soins de santé de l’Ontario et d’investir dans les hôpitaux publics à la place. Au moment où nos hôpitaux sont en pleine crise, Doug Ford peut s’attaquer tout de suite à la crise de personnel des soins de santé en prenant les mesures suivantes :
- offrir aux travailleurs et travailleuses de la santé des salaires compétitifs et des incitatifs ;
- abroger la loi 124 de Doug Ford, qui plafonne les salaires et qui fait que les infirmières quittent la profession ;
- continuer d’accélérer la certification des professionnel·les de la santé formé·es à l’international.
« C’est en investissant dans notre système de soins de santé publics qu’on peut le protéger », a dit Mme Gélinas. « Sévir contre les frais injustes imposés aux patients est une première mesure. Il nous faut aussi investir pour amener plus d’infirmières dans nos hôpitaux, pour améliorer la qualité des soins, et pour faire en sorte que les temps d’attente soient courts. Protéger les patients contre les frais prédateurs en soins de santé maintiendra notre système de soins de santé, dont l’incroyable importance ne saurait être surestimée, hors de l’atteinte des exploitants en quête de profit et mettra fin à la privatisation envahissante de Doug Ford. »